Caractéristiques structurales, floristique et stock de carbone de la végétation ligneuse des différents modes d’occupation du sol de la commune de Coubalan (département de Bignona)

Abstract

Les forêts jouent un rôle capital pour la sécurité alimentaire et constitue une solution face au réchauffement climatique à travers la séquestration de carbone. Cependant, une bonne partie des forêts est perdue au profit des terres agricoles. De ce fait, la protection et la conservation des forêts abritant la majeure partie de la biodiversité terrestre et participant à la réduction des effets du changement climatique sont impératives. C’est ainsi que cette étude s’est fixée comme objectif de contribuer à une meilleure connaissance de l’état actuel et du potentiel de stockage de carbone de la végétation ligneuse des différents modes d’occupations du sol en Basse Casamance. Pour ce faire, un échantillonnage stratifié aléatoire de la végétation ligneuse a été effectué au niveau des différents modes d’occupation du sol (champs, jachères et forêts) de la Commune de Coubalan. L’unité d’échantillonnage pour les champs et les jachères est une placette de 50 m X 50 m soit une superficie de 2500 m2 et pour les forêts une placette de 30 m X 30 m soit une superficie de 900 m2 . Au total, 53 espèces, réparties en 48 genres appartenant à 22 familles ont été inventoriées dans la commune. Les valeurs de la surface terrière, du taux de recouvrement et de la densité sont plus élevées au niveau des forêts avec 13,09±0,1 m²/ha, 91,52±28,69% et 1321,3±635,8 individus/ha respectivement. Quant aux paramètres dendrométriques ils sont plus importants au niveau des champs avec 20,4 cm et 7,4 m respectivement pour le diamètre du tronc et la hauteur des arbres. Les forêts ont le potentiel de séquestration de carbone le plus important avec 40,46 tC/ha et 5,45 tC/ha respectivement pour le carbone aérien et le carbone souterrain soit un stock total de carbone de 45,91 tC/ha. Ces résultats confirment l’importance des forêts dans la séquestration de carbone d’où la nécessité de leurs conservations à travers une gestion rationnelle.