Infection à VIH chez les sujets âgés de 60 ans et plus suivis dans la région de Ziguinchor : aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs.
Abstract
Objectifs
Déterminer la prévalence de l’infection à VIH chez le sujet âgé dans les cohortes des PVVIH dans les districts sanitaires de
Ziguinchor et de Bignona
Décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, biologiques, immunologiques et virologiques de l’infection par le VIH
chez les sujets âgés de 60 ans et plus en début de TARV;
Matériels et méthodes
Il s’agit d’une, étude transversale, descriptive et analytique, portant sur des données recueillies à partir des dossiers des PV VIH
suivis aux districts sanitaires de Ziguinchor et de Bignona du 01 janvier 2014 au 31décembre 2018. La saisie des données a été
faite par le logiciel EPI INFO et l’analyse par le logiciel STATA 11 .2. Les pourcentages ont été comparés par le test de chi2.
Une valeur de P< 0.05 a été considère comme significative.
Résultats Nous avons inclus 128 patients de 60 ans et plus sur un total de 804 patients soit une prévalence de 15,92%. L’âge
médian de notre population était de 64 ans avec des extrêmes de 60 et de 88ans. Le sexe ratio (F/H) était de 2,87. Les patients
mariés représentait 60,63% des cas et 32,28% étaient veufs(Ve). Les comorbidités que présentaient les patients étaient l’HTA
retrouvée chez 37,5%, la maladie rénale chez 27,7% et le diabète chez 4,27% des cas. L’infection à VIH a été découverte dans
86,61% des cas lors de la prise en charge hospitalière d’infections opportunistes. Ces infections opportuniste étaient dominés par
la gastro-entérite chronique (33,28%), la candidose oropharyngée (37,50%), la pneumopathie bactérienne (37,71%), la
tuberculose (7,14%). Le profil sérologique prédominant était le VIH-1 (64,84%). La co-infection VIH-VHB était noté chez
9,45% La majorité des patients (71,88%) étaient aux stades 1 et2 de l’OMS au moment de leur inclusion. L’immunodépression
était modérée avec un taux moyen de lymphocytes T CD4 à 306,7 ± 236,4 cellules/mm³ avec des extrêmes allant de 11 à
1238/mm3. La majorité des patients (58,44%) avait un taux de LTCD4 supérieur à 200 cellules/mm3
. La charge virale réalisée
chez 66 patients, était indétectable dans 53,03% des cas et faible chez 40,91%. Le taux d’échec virologique (Cv>1000) était de
6,06%. Comparée au sujets de moins de 60 ans, notre population était majoritairement des veuf (Ve) et avait une prévalence
plus élevé de l’HTA, de la maladie rénale et était plus infecté par le VIH de type 2. Il n’y avait pas de différence significative
sur le plan de l’échec thérapeutique et de la létalité.
Conclusion : L’infection à VIH se caractérise dans notre contexte par un retard diagnostic et l’association aux comorbidités tel
que l’HTA la maladie rénale et le diabète. Le programme de lutte contre le VIH dois prendre en compte ces aspects afin
d’optimiser la prise en charge dans cette population.