Analyse de la dynamique spatiale, de la vulnérabilité et de la stratégie d'adaptation des populations face à l'érosion côtière : cas de Popenguine-Ndayane (Petite côte)
Abstract
Popenguine-Ndayane dépend fortement de ses ressources marines et côtières avec la
prédominance de la pêche et du tourisme. Ainsi, cette étude a pour objectif de comprendre les
dynamiques socio-spatiales en rapport avec l’érosion côtière à Popenguine-Ndayane.
Pour ce faire, nous avons adopté la méthodologie suivante comprenant trois (3) étapes. De
prime abord, la documentation pour maitriser les œuvres scientifiques concernant notre
thématique de recherche. Ensuite, des enquêtes par le biais de l’observation et d’élaboration de
guides d’entretien afin de collecter de données qualitatives essentielles auprès des acteurs
concernés. Enfin, l’approche cartographique, pour l’analyse de l’évolution du bâti et celle du
trait de côte au niveau de la zone côtière de Popenguine-Ndayane.
Ainsi, nous retenons une situation mitigée entre 2007 et 2014 mais avec une prédominance de
l’érosion (-4m à -6m par an et -1m à -4m par an) aux environs de l’hôtel « Pierre de Lisse » et
au sud de la côte. Une tendance d’accrétion (entre 2,8m et 5,2m par an) est notée seulement au
Nord. Entre 2014 et 2021, au Nord, la tendance passe d’accrétion moyenne à forte avec des
gains de plage compris entre 5,2m et 8,4m par an. Cette situation s’est maintenue jusqu’au
centre. Une situation d’érosion forte est seulement notée vers les extrémités au Sud en allant
vers Guéreo. Quant à l’évolution du bâti, nous constatons une rapide évolution de la surface
occupée par celui-ci qui passe de 74,99ha en 2007 à 201,08ha en 2021 en passant par 153,93ha
en 2014. Par ailleurs, nous constatons une vulnérabilité qui s’explique par le mauvais
fonctionnement et la rentabilité limitée des activités de pêche et du tourisme, mais aussi les
conditions précaires de vie de la population à proximité de la côte. En outre, Popenguine-Ndayane est une zone faiblement capable de s’adapter à l’érosion malgré les actions du RFPNP
et du COPRONAT, ainsi que celles des associations de jeunes favorables à une gestion intégrée
du littoral de Popenguine-Ndayane.