Effet de l’incorporation de la biomasse de Piliostigma reticulatum (D.C.) Hochst sur le rendement du niébé (Vigna unguiculata (L.) Walp) dans le terroir villageois de Keur Ndary (Région de Kaolack)

Abstract

Au Sénégal, la baisse de la fertilité des sols constitue le problème majeur que rencontre les producteurs. Elle est causée par la mise en culture continue des terres, l’exportation de tous les résidus de culture après les récoltes, la dégradation des terres et les effets du changement climatique. Pour y remédier, les fertilisants organiques comme la biomasse des arbustes représentent un substitut approprié aux engrais chimiques pour augmenter durablement la productivité agricole. L’objectif de cette étude est d’évaluer les effets de l’incorporation de la biomasse de Piliostigma reticulatum sur la croissance et la production du niébé. Une expérimentation en factoriel sur des parcelles à long terme a été conduit en milieu paysan dans le terroir villageois de Keur Ndary. Pour ce faire, un dispositif en blocs complets randomisés avec trois répétitions a été mis en place. Les traitements sont obtenus par la combinaison des modalités des facteurs mode de gestion du sol (système de gestion optimisé (Pil+) et système de gestion traditionnelle (Pil-)) et variété (B21, Kelle, Leona, Sam, Lizard, Thieye, Mouride et Yacine). Les résultats obtenus ont montré que le système de gestion optimisé (PIL+) a augmenté significativement la hauteur des plantes (58%), le diamètre au collet (14,3%), le rendement en graines (2620,95%), le poids cent graines (98,53%), la biomasse fraiche (89%) et la biomasse sèche (69,8%). Les résultats ont aussi montré que sous parcelle incorporé avec la biomasse, les meilleures performances variétales en termes de rendements en graines ont été obtenues avec les variétés Yacine (3411,73 kg/ha), Kelle (3332,27 kg/ha) et Leona (3227,73 kg/ha). L’étude a montré que la pratique de l’incorporation de la biomasse issue de l’arbuste P. reticulatum dans l’amélioration de la fertilité des sols et l’augmentation des rendements culturaux apparait comme une alternative pouvant contribuer à la promotion d’une agriculture durable dans le bassin arachidier.