Contribution des femmes dans le processus de résolution du conflit interne armé casamançais
Abstract
Depuis son éclatement en décembre 1982, le conflit interne armé a entrainé
des conséquences désastreuses dans tous les segments de la société casamançaise.
Ce conflit a semé la peur et la méfiance et fragilisé le lien social. Des dizaines de
civils ont succombé aux violences. D’autres vivent avec des séquelles (handicapés,
mutilés). Des villages entiers ont disparu de la carte du Sénégal et avec eux, les
« bois sacrés », les terres cultivables... Des milliers de familles entières ont été
séparées pendant plusieurs années. Sur le plan économique, les résultats sont tout
aussi négatifs. Toutes les initiatives de développement amorcées en Casamance ont
été hypothéquées à cause du conflit ; laissant ainsi les populations dans une
situation de pauvreté accrue. Au plan politique, la crise a installé une
désorganisation des structures traditionnelles et politiques de la Casamance. Face à
cette désorganisation sociale, les femmes casamançaises ont été encouragées par la
nécessaire prise en compte de la dimension genre dans les processus de recherche
de paix et de prévention des conflits consacrée par la résolution 1325 du Conseil de
Sécurité des Nations-Unies en 2000. Elles ont choisi de déconstruire les rôles
sociaux et de sortir de leur sphère privée par la création d’associations et de
groupements féminins. À travers des activités socio-économiques et politiques,
elles participent au processus de résolution du conflit interne armé en Casamance.