Transactions matérielles et immatérielles : Quelles conséquences dans les zones de départ ? L’exemple de la commune de Pata
Abstract
Malgré la distance physique, les émigrés sont loin de rompre les interactions avec leurs familles. Ils continuent d’y entretenir des formes de relations symbolisées par les technologies de l’information et de la communication et les visites. A l’occasion de ces interactions, naissent des transactions matérielles et immatérielles, visibles et invisibles qui caractérisent l’engagement à assister la famille et la communauté. L’envoi de fonds d’une part contribue à la survie, à l’amélioration des conditions de vie et au développement local de la Commune de Pata. Mais d’autre part, la migration génère un contre coup moral, psychologique, social et économique inestimable pour les pays de départ. La migration soumet dans un rapport de force inégale, deux cultures : celle de la zone de départ et celle de la zone d’arrivée. Progressivement, des transferts immatériels, des emprunts, des influences vont se diffuser et souvent au détriment de la culture du pays de départ.