La contribution directe du secteur minier à la croissance économique du Sénégal : cas de la filière des phosphates
Abstract
Ce mémoire évalue la contribution directe de la filière des phosphates (Exportations de
phosphates bruts et d’acide phosphoriques) à la croissance économique du Sénégal. Pour ce
faire, nous avons utilisé des données tirées principalement des bases de données de la banque
mondiale, de l’ANSD et de la BCEAO. En outre, nous avons fait appel à une série d’estimations
en utilisant le modèle vecteur autorégressif (VAR).
Ainsi, les résultats montrent qu’une hausse de 10% des exportations d’acide phosphoriques de
l’année précédente entraîne une augmentation de 13,88% du taux de croissance de l’année en
cours. En plus, les résultats des fonctions de réponses impulsionnelles montrent qu’une
augmentation de 1% des exportations de phosphates bruts fait grimper le taux de croissance à
hauteur de 0,140% à la deuxième année et de 0,159% à la troisième année et atteint sa valeur
maximale à la quatrième année avec un taux de 0,239%. Par contre, une hausse de 1% des
exportations d’acide phosphoriques augmente le taux de croissance de 0,58% à la deuxième
année. Par ailleurs, les fonctions de réponses impulsionnelles révèlent qu’une augmentation de
1% des investissements directs étrangers provoque dès la deuxième année un accroissement de
0,55% du taux de croissance.
Ces résultats ont été complétés par l’étude de la décomposition de la variance de l’erreur de
prévision du taux de croissance ; étude selon laquelle la variance de l’erreur de prévision du
taux de croissance du PIB réel est due à 71, 22% de ses propres innovations, à 2,75% de celles
des exportations de phosphates bruts, à 18,78% des innovations des exportations d’acide
phosphoriques et à 7,25% de celles des investissements directs étrangers.