Caractérisation phénotypique des bétalactamases de souches d'entérobactéries multirésistantes isolées de divers produits pathologiques.
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Date
2019Author
Sarr, Habibou
Ka, Roughyatou
Niang, Aissatou Ahmet
Dia, Mouhamadou Lamine
Dièye, Baidy
Diop, Amadou
Diagne, Rokhaya
Diallo, Fatoumata
Sow, Ahmad Iyane
Metadata
Show full item recordAbstract
Les entérobactéries constituent les principales causes d’infections bactériennes. Ce sont des
Bactéries Multirésistantes (BMR) fréquentes par production de BLSE (Bêtalactamases à spectre élargi). Ceci
constitue un problème de santé publique majeur car cette résistance est à l’origine d’une impasse thérapeutique et conduit à une prescription d’antibiotiques à large spectre (carbapénèmes).
Notre étude prospective allant du 01 janvier au 31 décembre 2017 a porté sur 50 souches d’entérobactéries
isolées au laboratoire et a pour but de caractériser les types de bêtalactamases. Méthodologie : Les souches
ont été ré-isolées d’abord sur milieu Mueller Hinton, ensuite identifiées par la morphologie et les caractères
biochimiques des entérobactéries. Les méthodes suivantes ont été réalisées pour la mise en évidence des
classes de BLSE.
- Méthode de rapprochement des disques (synergie entre un disque Amoxicilline + Acide clavulanique
(AMC) et les disques de Céphalosporine de 3ieme (C3G) : BLSE de classe A.
- Méthode de Dongeun Yong et al. utilisant l’EDTA (Ethylène Diamine Tétra-acétique) 0,5 M, PH 7
(Inhibition du zinc présent sur le site actif de l’enzyme par l’EDTA): BLSE de classe B.
Résultat : Les souches d’entérobactéries étaient réparties ainsi : Enterobacter spp : 40%, Escherichia coli :
32%, Klebsiella pneumoniae : 24% et Klebsiella oxytoca : 4%. Cinquante-six pour cent 56% des souches
produisaient une BLSE de classe A (image « bouchon de champagne ») et 14% une BLSE de classe B avec
restauration de l’activité de l’imipenème après association de l’EDTA. Enterobacter spp était la souche la plus
représentée avec 12 souches sécrétrices d’une BLSE de classe A et 5 souches de classe B, suivie d’E. coli
avec 08 souches sécrétrices d’une BLSE de classe A et 01 souche de classe B. K. pneumoniae et K. oxytoca
comptaient respectivement 06 et 02 souches sécrétrices de BLSE de classe A. Conclusion : L’acquisition
par les entérobactéries et la transmission de résistance, par production de BLSE de classe A ou B est un
problème majeur de santé publique causant une véritable impasse thérapeutique. Aujourd’hui, la prévalence
de la résistance par production de Métallo-bêtalactamase (MBL) est faible comparée à celle de BLSE de
classe A. Ainsi, des stratégies de diagnostic et de maîtrise de la diffusion doivent être appliquées rigoureusement.