dc.description.abstract | Cette étude s’inscrit dans le contexte de la vulnérabilité des aménagements hydro agricoles face aux dynamiques des cours d’eau pour soulever la question de la gestion de l’eau
dans les activités agricoles en général et bananières en particulier. L’objectif est de comprendre
comment la variabilité hydrique impacte les aménagements des bananeraies.
La zone de Gouloumbou abrite des aménagements hydro-agricoles de bananeraies. Ces
dernières produisent plus de 50% de la production nationale. Malgré des conditions
hydroclimatiques favorables, les producteurs sont confrontés fondamentalement à des
contraintes d’ordre hydriques et techniques.
Pour aborder une telle problématique, l’approche méthodologique a consisté d’abord à la
documentation scientifique. Il s’ensuit des études de terrain (observations des dynamiques
hydriques et des systèmes d’irrigation, entretiens avec le personnel des GIE et du
CORPROBAT, questionnaire aux producteurs bananiers, relevés de points au GPS) puis à
l’acquisition de données hydrologiques auprès de la brigade hydrologique de Tambacounda
(valeur de côtes et débit moyennes journaliers du fleuve à la station de Gouloumbou de la série
2000-2020), climatologiques (précipitations, évaporation température, insolation) auprès de
l’ANACIM, statistiques (taille des producteurs, superficie des périmètres, nombre de GIE)
auprès du CORPROBAT et des GIE, satellites (images Google Earth, MNT), et
cartographiques. Ces données sont exploitées, analysées, représentées et commentées.
L’étude a montré le caractère favorable du milieu à la bananiculture, mais a aussi ressorti
le rôle crucial de l’eau dans la fragilisation du développement des bananeraies et enfin, elle a
identifié la précarité de la gestion de l’eau qui est le résultat du caractère rudimentaire des
technologies d’irrigation. Ainsi, les températures, l’insolation et le sol répondent aux exigences
bioclimatiques et édaphiques du bananier. Les ressources en eau sont suffisamment disponibles
avec un étiage minimum autour de 85m3
/s. La crue, de par son importance, entraîne une
inondation sur plus de 7 600 ha et bloque l’extension des périmètres bananiers. Le système
d’irrigation est dominé par l’usage de raccord, avec une proportion de 69 %, contre 15%
d’irrigation par aspersion, très efficace dans la gestion de l’eau et dans l’irrigation en
bananeraie. | en_US |