dc.description.abstract | Cette étude analyse, par l’exploitation des données satellitaires, pluviométriques et socio-économiques, l’évolution spatio- temporelle de la mangrove en Afrique de l’Ouest, cherche à comprendre les mutations socio-environnementales qui en résultent. De la lagune de Joal-Fadiouth (Sénégal) au Rio Cacine (Guinée-Bissau), la mangrove, un écosystème à très riche en biodiversité, a une valeur vitale pour les communautés côtières. Ces dernières y tirent une alimentation diversifiée à travers des pratiques traditionnellement développées (pêche, riziculture, tourisme, prélèvement de nombreux produits, etc.) pour s’approprier au mieux de ces milieux supposés relativement hostiles. La mangrove constitue un lieu essentiel à plusieurs processus écologiques et supporte des systèmes de production indispensables pour de nombreux secteurs de développement. Cependant, depuis les années 1970-1980, elle a subi de profondes mutations liées à la fois aux changements globaux dont la variabilité pluviométrique et aux pratiques anthropiques incontrôlées. Ces mutations se sont traduites par une forte dégradation de la mangrove durant les années de sècheresse (1972 à 1990), suivie d’une relative stabilité et d’une régénération progressive à partir des années 2000 à la faveur du retour à des conditions normales de la pluviométrie. Cette reprise de la régénération s’est accompagnée d’une prise de conscience de la population locale sur la nécessité de sauvegarde et de conservation de leurs milieux de vie. Cela s’est traduit par des initiatives locales de réhabilitation et de restauration de l’écosystème qui sont développées en phase avec les politiques publiques de protection, de conservation et de réhabilitation des écosystèmes naturels dégradés. Cette situation a créé de nouveaux rapports, ou des rapports renouvelés, entre la population et leur milieu de mangrove et de nouvelles formes d’appropriation par les communautés locales des terroirs à mangrove. | en_US |