dc.description.abstract | Ce mémoire porte sur la problématique de la mise en œuvre des compétences transférées dans
le cadre de la décentralisation. En effet, le Sénégal est depuis l’époque coloniale engagé dans
un processus de décentralisation. Cette décentralisation a abouti à un partage de compétences
dans les domaines de la santé et de l’éducation dont la mise en œuvre est globalement faible.
L’objectif général de ce travail d’étude et de recherche est d’appréhender les difficultés qui
limitent la mise en œuvre efficiente des compétences transférées en matière de santé et
d’éducation au niveau de la commune de Ziguinchor. La démarche pour y arriver a consisté,
d’abord, à mener une recherche bibliographique suivie de visites exploratoires. Deux
exercices qui ont été complétés par des enquêtes et entretiens menés dans les quartiers de
Belfort, de Boudody-Escale et de Coboda mais également dans des structures telles que la
Mairie, le District sanitaire, l’Inspection de l’Éducation et de la Formation (IEF), dans les
écoles et postes de santé de la commune de Ziguinchor, etc. Des données cartographiques ont
été également collectées pour la réalisation des cartes.
Cette démarche a permis de constater que le processus de décentralisation en cours au Sénégal
depuis la période coloniale est caractérisé par de nombreuses réformes territoriales et un
transfert progressif de compétences vers les collectivités territoriales. Toutefois, un tournant
majeur est noté en 1996 avec la réforme sur la régionalisation. Celle-ci transfère neuf
domaines de compétences aux collectivités territoriales dont la santé et l’éducation.
En outre, les résultats de nos travaux révèlent que la mise en œuvre des compétences
partagées en matière de santé et d’éducation au niveau de la commune de Ziguinchor est
limitée par des difficultés liées à l’insuffisance des ressources financières et à leur mauvaise
gestion dans les écoles et postes de santé. Des disfonctionnements liés à des soucis
organisationnels sont aussi notés au niveau des cadres de gestion de ces structures. En plus, la
faible implication des communautés de base dans la gestion des Postes de santé et des écoles
constitue un facteur bloquant dans cet exercice.
Par ailleurs, un bon fonctionnement des Comités de Gestion d’École (CGE) et des Comités de
Développement Sanitaire ayant remplacés les Comités de Santé et une réelle implication de la
Mairie de Ziguinchor dans la gestion, permettraient de résoudre les insuffisances notées en
termes d’équipements et de salles de classes dans les écoles et d’améliorer de manière
significative la gouvernance administrative et financière des établissements sanitaires et
éducatifs. | en_US |