Potentialités touristiques et contraintes dans la commune de Kafountine (Basse Casamance).
Abstract
Le tourisme dans la Commune de Kafountine est soumis à des contraintes liées aux phénomènes
naturels et anthropiques. L’objectif de cette étude est d’analyser les potentialités touristiques de la
commune de Kafountine et les contraintes naturelles et anthropiques dont elles font face. A partir de ces
contraintes, nous allons analyser les stratégies d’adaptations mises en place par les acteurs locaux. Ainsi,
la méthodologie adoptée pour atteindre cet objectif s’articule autour de trois principaux points : la
recherche documentaire; la collecte de données quantitatives et qualitatives à travers un questionnaire
ménage et des guides d’entretien et le traitement de données.
Les résultats obtenus attestent que le tourisme constitue tout d’abord un levier majeur de
l’économie de la commune. Cette place est consolidée par l’importance des potentialités naturelles,
culturelles et infrastructurelles. Malgré cette richesse, le secteur touristique fait face à des contraintes
naturelles et anthropiques qui handicapent son développement. Les contraintes naturelles constituent
une menace sérieuse surtout pour le tourisme balnéaire et les infrastructures sur le littoral. Ainsi,
l’érosion côtière constitue une des menaces la plus prégnante. De plus, les contraintes dues aux actions
de l’homme constituent aussi de sérieuses menaces du secteur du tourisme. Nous pouvons citer :
l’insalubrité de la plage, crise casamançaise, odeur nauséabonde sur la plage. En effet, la combinaison
des actions naturelles et humaines entraîne des conséquences significatives pour les acteurs et les
décideurs. Elle entraîne la dégradation des plages, du bâti, de la végétation et la disparition des espèces
(avifaune).
Face à ces situations, les acteurs locaux et les décideurs tentent de mettre en place des stratégies
d’adaptation afin de minimiser les impacts sur ce secteur et préconiser le développement d’un tourisme
durable. En effet, sous l’appui de la municipalité, des structures étatiques (AMPA, ROK), ONG (justice
et développement), les acteurs ont mis en place des stratégies. Le reboisement de mangroves et la
plantation de filaos sont les stratégies les plus utilisées dans cette commune pour minimiser l’effet de
l’érosion côtière.
En dépit de la mise en place de différentes stratégies, certains phénomènes persistent toujours à
l’image de l’érosion côtière qui continue de dégrader des infrastructures, la faune et la flore. De même,
l’insalubrité continue d’être un problème majeur. Les résultats des stratégies d’adaptation mises en place
sont jugés insuffisants par les acteurs face à l’ampleur de certains phénomènes.