Problématique de la politique du développement du tourisme à Saint-Louis.
Abstract
Depuis 1991, le tourisme occupe la deuxième place des entrées de devises au Sénégal, loin
devant les phosphates ou l'arachide, et contribue de beaucoup au redressement de la balance
des paiements. En plus des emplois directement créés dans le secteur, de nombreux autres
emplois découlent de cette activité (fournisseurs de biens ou de services aux touristes ou aux
unités touristiques). Des réflexions issues de certaines journées du tourisme laissent
comprendre qu'au fait il existe un lien étroit entre le tourisme et les autres secteurs, et de
manière concomitante, les emplois directs et indirects contribuent à augmenter la valeur
ajoutée du tourisme. Alors que, pour que ces liens s'enracinent et que les communautés en
bénéficient vraiment, un secteur conventionnel du tourisme sain, organisé, bien promu, puis
mieux valorisé, est une condition essentielle. Quelles sont les politiques, les stratégies, les
dispositifs, les dispositions bref les moyens à mettre en œuvre pour rendre plus compétitive la
destination « Sénégal » ? Tenter de répondre à cette question sine qua non nous oblige à se
pencher sur la région ou simplement sur la ville de Saint-Louis.
Saint-Louis est une ancienne ville, qui possède un rayonnement culturel important ; parmi son
patrimoine culturel nous pouvons citer : l’architecture coloniale de l’île inscrit au patrimoine
de l’UNESCO. Elle abrite de nombreuses activités culturelles dont le festival de Jazz, le
Fanal, les régates…Les grands équipements culturels qui rayonnent sur l’ensemble de la ville
et à l’extérieur sont formés par les centres culturels, la bibliothèque, la maison des archives, le
quai des arts. Les équipements de loisirs sont constitués principalement par la salle de fête, les
hôtels, bars et dancings de l’île. Nous ne pouvons pas ne pas citer les ressources naturelles
(fleuve, mer, parcs, faune, etc.) qui ont toutes une importance environnementale mais surtout
touristique. Donc, comment adapter la politique sectorielle du tourisme définie par l’État pour
qu’elle puisse servir à mieux exploiter ces merveilles est l’une des questions qui préoccupe
tous les acteurs du secteur ? Il s’agira de développer un tourisme sain, en harmonie avec nos
mœurs, basé sur l’exploitation des ressources naturelles et culturelles. L’hydrobase (Langue
de Barbarie), les îles de Bopp Thior et les environs de l’hôtel Coumba Bang pour ne citer que
ceux-là, constituent les principales zones touristiques où des installations de qualité peuvent
être envisagées. Nous pensons que ses zones doivent faire l’objet de plans spécifiques
d’aménagement. Également, nous nous posons sans cesse la question de savoir comment
marche le tourisme à Saint-Louis ? Qu’est ce qui a été fait et qu’est-ce qui devrait être fait ?