Effets de la défoliation mécanique sur la croissance et le rendement en graines du haricot mungo (Vigna radiata L. Wilczeck) dans la vallée du fleuve Sénégal.
Abstract
Les zones humides jouent un rôle important en fournissant des services écosystémiques. Mais
la forte expansion démographique et la pollution généralisée ont entrainé et favorisé la
dégradation voire la disparition des ressources des zones humides non protégées. Malgré
l'importance de ces zones humides, leurs caractéristiques ne sont pas bien connues des
populations locales. C’est dans ce contexte que s’inscrit ce travail. Il a pour objectif de faire la
caractérisation biophysique des zones humides situées hors des aires protégées. Pour ce faire,
une cartographie en utilisant Qgis et Envia été faite pour la localisation et l’estimation des
superficies. Pour caractériser les sites, un inventaire de la flore et de la faune et un prélèvement
d'échantillon d'eau ont été effectués. Les paramètres de la végétation, de la faune et de l'eau (pH
et salinité) ont été déterminés. L'évaluation des menaces/pressions a été faite également. Les
résultats de la cartographie ont montré que la zone humide de la RNC de Gandon a la plus
grande superficie suivie de la lagune de Saint-Louis et de Bango-Khor avec respectivement
1129,7 ha, 804 ha et 739 ha. Sor Diagne et Sinko sont les moins étendues avec respectivement
30 ha et 20,3 ha. L’étude de la flore de la mangrove a montré qu’elle est constituée de deux
espèces de palétuviers (Rhizophora racemosa G.F. Mey.et Avicennia germinans P. Beauv.,)
avec une nette dominance de la dernière. L’étude de l’avifaune a permis de recenser au total de
64 espèces d’oiseaux d’eau réparties en 18 familles. La famille des scolopacidés est la plus
diversifiée avec 14 espèces suivie de la famille des laridés avec 10 espèces, et des ardéidés avec
08 espèces. Les paramètres de l’eau mesurés ont donné un pH moyen estimé à 7,23, qui est
neutre ou légèrement basique, un oxygène dissous supérieure à 5mg/l et une conductivité
électrique comprise dans l’intervalle 50 et 1500 μS/cm. L’évaluation des menaces/pressions a
révélé que la pollution particulièrement liée aux ordures, les eaux de drainages ou effluents
agricoles, les barrages et modification du réseau hydrologique et la gestion et utilisation de l’eau
la surpêche de poissons, nourritures des oiseaux d'eau.