dc.description.abstract | La filière mangue souffre des attaques d’un cortège de ravageurs et maladies dont l’incidence
serait associée à la diversité végétale et à l’organisation fonctionnelle des vergers. Ces
problèmes phytosanitaires ont pris de l’ampleur avec l’avènement de la mouche des fruits. C’est
dans ce contexte que cette étude a été menée en vue de définir et de caractériser les systèmes
de production de mangue sur la base de leur conception, leur état végétatif et des pratiques des
producteurs dans le village de Tobor. Des méthodes d’analyses multi variées et de classification
ont été appliquées sur des données obtenues à partir d’un inventaire intégral des ligneux dont
23 vergers de manguiers échantillonnés soit 39,65% de l’ensemble des producteurs recensés.
Les vergers sont majoritairement de type traditionnel avec des superficies comprises entre 0,3
et 6,2 ha. La densité moyenne des plantations est de 56 ind. /ha. Le labour et le désherbage
constituent les pratiques d’entretiens mécaniques les plus fréquentes dans le village. Au total,
20 variétés de manguiers ont été recensées dans le village dont 16 variétés sont locales. Le
village reste dominé par des variétés Keitt (48%) et la Kent (27%). Cependant, les ventes
enregistrées chez la Kent représentent le double celles occasionnées par la Keitt qui est tardive.
Hormis le manguier, 28 espèces fruitières réparties dans 24 genres appartenant à 16 familles
ont été répertoriées. La famille des Arecaceae reste la plus représentée (14,29%). La typologie
a permis de définir trois groupes de vergers et de montrer en partie la nécessité de renforcer la
reconversion variétale vers la Kent pour mieux réduire les pertes. | en_US |