Vulnérabilités et stratégies d'apdaptation des paysans face aux changements socio-environnementaux en haute Casamance (Sud Sénégal).
Abstract
La sécurité alimentaire a toujours été le vœu des plus hautes autorités politiques sénégalaises. De
l’indépendance à nos jours, différentes politiques agricoles ont été proposées pour satisfaire au
moins la demande alimentaire du pays. La Haute Casamance constitue l’une des régions devant
permettre l’atteinte de cet objectif. Toutefois, dans cette région les perspectives de
développement de l’agriculture sont très incertaines du fait de la conjonction de nombreux aléas
pédoclimatiques, socio-économiques, technologiques, organisationnels et politiques qui
empêchent encore de porter la production et la productivité agricoles à des niveaux satisfaisants.
L’objectif de cette étude est d’analyser la vulnérabilité et l’adaptabilité des paysans face aux
dynamiques socio-environnementales en Haute Casamance. L’ampleur des changements est
mesurée grâce à une approche géographique globale et multi-scalaire, qui intègre à la fois des
outils de la géomatique et des travaux de terrain (observations directes, enquêtes auprès de 441
ménages répartis dans 12 communes et analyse de perceptions). Cette approche a conduit à
l’identification des facteurs de vulnérabilité qui tournent autour des obstacles pédoclimatiques,
des contraintes politico-techniques et organisationnelles. Aussi, l’analyse des stratégies
développées pour remédier à la baisse des productions agricoles a montré que la rotation et la
jachère effectuées respectivement par 91 % et 38 % des producteurs, l’association culturale ainsi
que les aménagements hydroagricoles sont les techniques culturales utilisées pour redresser
l’agriculture.