dc.description.abstract | LA DÉSHYDRATATION HYPERNATRÉMIQUE :
À propos de 59 cas au service de néonatologie de l’Hôpital de la paix de Ziguinchor
RESUME
Introduction
La déshydratation hypernatrémique du nouveau-né (DHNN) est une situation fréquente particulièrement dans
les pays en voie de développement. Les manifestations cliniques au cours de la DHNN sont peu spécifiques
et souvent trompeuses. Elles dépendent de la sévérité et de la rapidité d'installation . Sa gravité est liée à
l'atteinte neurologique pouvant mettre en jeu le pronostic vital ou entrainer des séquelles graves.
Patients et méthodes
Il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive et analytique menée du 1er Janvier 2022 au 31 Mars 2024
(27 mois).
Tous les nouveau-nés et nourrissons âgés de moins de 03 mois et hospitalisés durant la période de l'étude
avec des signes cliniques de déshydratation et une hypernatrémie supérieure ou égale à 150mmol ont été
inclus. Les données ont été saisies et analysées à l'aide du logiciel sphinx et Microsoft office, Excel 2020,
Google Forms.
Résultats
Nous avons retrouvé une prévalence hospitalière de 4,98%. L’âge moyen des nouveau-nés, au moment de
l’admission était de 12 jours avec des extrêmes de 2 et 70 jours.
Le sexe ratio était de 0,84. L’âge moyen des mères était de 26 ans avec des extrêmes de 17 et 41ans, 35,59%
des familles avaient un niveau socioéconomique bas. Parmi les mères, 71,19% avaient bénéficié de 4 CPN.
La majorité des naissances était par voie basse soit 96,61%. Le poids de naissance moyen était de 2760 avec
des extrêmes allant de 1600 à 5000 g, 69,49% étaient sous AME.
Les principaux motifs d’hospitalisations étaient la fièvre (74,57%), la déshydratation (61%), le refus de téter
(55,93%), l’ictère (20,34%) et la perte pondérale (13,56%). La déshydratation sévère était retrouvée dans
77,96% cas suivie de la déshydratation moyenne dans 11,86% et la déshydratation légère dans 10,16% des
cas. La tranche de l’hypernatrémie entre 150 à 169 mmol/l avait été retrouvée dans 52,58%, entre 170 à 200
mmol/l dans 42,41% et celle supérieure à 200 mmol/l dans 5,08% des cas.
La totalité des patients avaient reçu une réhydratation par voie parentérale du SG5% à 200 ml/kg/24h et des
électrolytes Na+, K+, Calcium. La prise en charge nutritionnelle à base de lait artificiel était de 42,37%,
l’AME dans 37,28% des cas et l’allaitement mixte dans 20,33% des cas
Les principales complications retrouvées étaient l’insuffisance rénale fonctionnelle soit 65,52%, le choc
hypovolémique 22,41% et le choc septique soit 6,90%. Le taux de mortalité était de 15,25%.
Le choc septique et le choc hypovolémique étaient des critères cliniques significativement associés aux décès
avec des P-value identiques de 0,001.
Conclusion
La déshydratation du nouveau-né est une urgence pédiatrique pouvant mettre en jeu le pronostic vital et
fonctionnel de par ses complications surtout neurologiques. | en_US |