dc.description.abstract | L’agriculture occupe la première place des activités économiques de la Basse-Casamance.
Toutefois, depuis des années, elle traverse des difficultés d’ordre naturel et anthropique. Les
stratégies adoptées par les autorités étatiques et les populations locales ont parfois des impacts
néfastes sur l’environnement. Il s’ensuit une crise agricole sans précédent qui persiste encore
partout dans les collectivités territoriales de la Basse-Casamance. C’est dans ce contexte de
recherche de solutions durables pour le développement d’une agriculture nourricière que la
permaculture est expérimentée dans la région notamment dans les communes de Kafountine,
de Diembering et de Tenghory. L’objectif de cette étude est de revaloriser les systèmes agraires
par des techniques agronomiques de la permaculture. La revue documentaire, le travail de
terrain des données quantitatives et qualitatives, l’analyse et le traitement de données collectées
et d’images géospatiales ont permis de caractériser les systèmes agraires, et les techniques
culturales des fermes permacoles dans les communes étudiées. Cette présente d’étude montre
que les mutations du paysage agraire des collectivités territoriales étudiées sont liées
particulièrement à la forte variabilité climatique et ses impacts, à l’occupation des espaces
arables à des fins d’habitations ou d’installations d’infrastructures socio-économiques de base,
et à l’insuffisance de la main-d’œuvre agricole. Pour faire face à ces crises des techniques
permacoles, à savoir le système de buttes ; le système d’aération du sol ; la conservation
d’humidité et d’énergie du sol ; la pratique d’entretien et de protection du sol et des buttes ; le
système d’approvisionnement en eau et les traitements phytosanitaires. Ces techniques qui
privilégient la nourriture du sol que celle de la plante, sont expérimentées dans les villages de
Kafountine de Boucotte-Diembering et de Soutou. Ainsi, l’inventaire des sites permacoles a
permis de répertorier une multitude d’espèces végétales, signe d’une biodiversité en
revalorisation. La pratique permacole apparait dès lors comme une alternative à envisager pour
tendre vers une agriculture durable, équitable et pérenne d’un point de vue social, économique
et environnemental. Par des pratiques agricoles simples et économes, elle renoue les liens
symbiotiques qui unissent l’agriculteur et son terroir. | en_US |