dc.description.abstract | Ce travail de recherche porte sur la dynamique des écosystèmes de mangrove dans la
Commune de Ndjirnda située dans le delta du Saloum. Il analyse la dynamique spatiale de la
mangrove de la commune de Ndjirnda de 1972 à 2019, ses impacts et les mesures de gestion
communautaire localement prises pour la préservation de la mangrove. La méthodologie
utilisée est basée sur l'analyse diachronique des images satellitaires, l’analyse de données de
terrain et de données pluviométriques. L'analyse diachronique de la dynamique spatiale des
mangroves de Ndjirnda à partir d'images satellites a montré une dynamique spatio-temporelle
qu’on peut diviser en trois étapes principales : la période 1970-1990 marquée par une
dégradation significative de la mangrove avec environ 5722,2 ha de surfaces de mangrove
perdue soit 34,56%, la période 1990 à 2000 marquée par une stabilité relative et enfin la
période 2000-2019 caractérisée par un taux de régénération plus élevé avec 3246,5 ha de la
surface de la mangrove conquise. Pendant la période 1972-1990, la dégradation significative
observée de la mangrove était fortement liée à l’action combinée des facteurs naturels maqués
par la variabilité des précipitations, la salinisation et l'acidification de l'eau et du sol, renforcée
par des actions humaines. Cette situation a engendré des impacts écologiques et socioéconomiques qui ont amené les populations locales à s'organiser pour la gestion de leur
écosystème vital à travers des stratégies de gestion telles que la mise en place de comités de
gestion locaux avec l'appui de partenaires techniques et financiers, la sensibilisation, le
reboisement de la mangrove et le suivi des sites réhabilités. Ces actions de réhabilitation et de
gestion de la mangrove ont permis, avec le retour à la normale de la pluviométrie, une
régénération importante de la mangrove au sein de la commune. | en_US |