dc.description.abstract | Situé au sud-est du Sénégal, plus précisément dans la région de Tambacounda, le bassin du
Niaoulé est un espace très dynamique à cause de la croissance démographique adossée à un
foisonnement des activités socioéconomiques. La péjoration climatique des années 1970
affectant tout le Sénégal a occasionné la diminution des ressources en eau de surface et
souterraines. D’où l’objet principal de cette présente étude qui cherche à comprendre les
impacts de l’évolution des ressources en eau sur les activités socioéconomiques.
La méthodologie de recherche est fondée sur une analyse essentiellement statistique combinant
des données climatologiques (pluie, vent, température, insolation, évaporation et humidité
relative), hydrologiques (débits journaliers) et socioéconomiques (enquêtes et entretiens). Nous
avons également eu recours à des données spatiales pour les besoins de la cartographie.
L’analyse des SPEI a révélé que malgré un retour de la pluviométrie à la normale à partir des
année 2000, les ressources en eau du bassin continuent à subir les impacts de la sécheresse
climatique qui se traduisent par une réduction des disponibilités en eaux de surface et
souterraines. Dès lors, les activités socioéconomiques qui se développent dans le bassin du
Niaoulé, donnant lieu à des usages liés aux ressources en eau, sont également perturbées.
Les activités agricoles sont devenues incertaines avec la défaillance du système de production
induite par la réduction de la durée de l’activité (50,9% selon les résultats d’enquête) conjuguée
à la baisse de la qualité des produits récoltés (76,1% des résultats d’enquêtes). L’élevage est
bouleversé par la réduction du potentiel fourrager et la difficulté de l’abreuvement des animaux
(73,1% selon les résultats d’enquêtes). Les activités de pêche sont de plus en plus abandonnées
(89,7% selon les résultats d’enquêtes) et le poisson se fait rare dans le bassin du Niaoulé. La
ripisylve s’est dégradée emportant certains arbres fruitiers dont les produits étaient souvent
consommés par les habitants du bassin. Pour pallier à cela, quelques stratégies ont été mises en
œuvre. Toutefois, elles sont limitées par une insuffisance de moyens techniques et financiers. | en_US |